Les politiques d'immigration choisie mises en place par les pays du Nord ont accru la mobilité internationale des travailleurs hautement qualifiés. Dans le secteur du soin, elles s'accompagnent de logiques néolibérales pour pallier le manque de main-d'oeuvre. Le cas de la migration des médecins originaires d'Afrique de l'Ouest vers la France permet d'analyser les conditions de leur exercice en France. Si la question de retour dans leur pays d'origine continue de se poser, il est temps de s'affranchir du paradigme de la fuite des cerveaux.
...D'après les sources de l'Unesco et de l'OCDE, les étudiants et personnes qualifiéees originaires de l'Afrique subsaharienne sont les plus mobiles au monde. Ce dossier couvrira la géographie des pôles de formation en Afrique, les motivations de départ, les destinations de ces flux de compétences, les modes d'insertion dans les sociétés d'accueil, les apports de ces migrations au continent africain.
Etude sur l'émigration des femmes essentiellement vers des pays tels que les Etats-Unis, le Canada, la Grande-Bretagne, la Belgique, la France ou encore les pays scandinaves. Ces migrations regroupent plusieurs aspects : travail, exil forcé, asile, regroupement familial...
Une analyse des choix résidentiels des immigrants boliviens et paraguayens installés à Sao Paulo. L'auteur rend compte de la façon dont les choix résidentiels - la localisation dans l'espace urbain, le statut d'occupation du logement et la trajectoire résidentielle - sont déterminés par l'environnement économique et fonctionnel de la ville...
Mettant en avant le problème du néolibéralisme mondialisé, ce numéro propose de comprendre l'ensemble des mouvements migratoires internationaux, à but généralement économique. Les contributions présentent les limites de cette expansion et la mise en place nécessaire d'une démondialisation.
L'examen de certaines données statistiques révèle à la fois une féminisation et une mobilité professionnelle des actifs immigrés. Si l'apparition d'un marché du travail propre aux femmes immigrées en raison de facteurs d'appel de l'économie remonte aux années 60, leur place dans l'emploi salarié est surtout devenue importante pendant les années 80 du fait d'un large développement de nouvelles activités dans le commerce et les services compte tenu d'une standardisation, d'une taylorisation et d'une extension du temps partiel dans ces activités. L'auteur analyse, d'une part, la trajectoire professionnelle des femmes immigrées (montée de l'activité féminine, différents secteurs d'activité qui les emploient, catégories socio-professionnelles), et, d'autre part, les différences d'insertion selon qu'elles viennent des pays du sud de l'Union européenne, des pays anciennement colonisés par la France, des DOM-TOM ou d'autres pays situés hors de l'UE. Les différentes formes de mobilités sont finalement étudiées.
Synthèse d'une étude dont l'objet était d'analyser le cadre juridique applicable à la mobilité, au sein des grands groupes internationaux, des salariés étrangers venant en France en qualité de détaché ou de stagiaire, d'étudier les besoins et les attentes des groupes, et de proposer éventuellement des pistes pour améliorer ou simplifier les procédures, de clarifier et d'unifier les statuts.
En s'appuyant sur des sources provenant des archives de deux entreprises du textile argentines, cet article analyse l'intégration de la main-d'oeuvre immigrée au monde industriel,sa mobilité socio-professionnelle et la manière dont se déroule le processus de socialisation où les réseaux sociaux sont primordiaux.; Dans la première partie l'auteur se focalise sur les rôles des réseaux familiaux dans des contextes d'industrialisation récente et dans le cadre de l'immigration contemporaine en Argentine, tandis que dans la deuxième partie,elle cherche à reconstruire la trame des relations sociales des immigrés espagnols et italiens et des travailleurs argentins dans les industries étudiées. Pour ce faire, sont analysés l'embauche dans ces firmes, les modalités de travail et la façon dont l'espace de travail prend forme. Enfin, l'auteur approfondit la question visant à savoir si le fait de disposer d'un réseau social dense dans la sphère du travail rend possible ou non la différenciation avec un autre groupe et l'existence de réseaux ethniques dans des contextes industriels.
Communications du colloque "la mobilité internationale des compétences : fuite ou circulation?". Ce colloque a engagé une réflexion pluridisciplinaire autour du renouvellement de la pensée scientifique sur le thème de la mobilité internationale des élites professionnelles.
La diaspora africaine aux Etats-Unis est en progression constante depuis une vingtaine d'années, et en particulier celle des chercheurs et scientifiques, anglophones ou francophones. Ce basculement progressif des élites africaines de l'université française vers l'université américaine révèle à la fois les carences de la politique menée par la France et le dynamisme de la politique des Etats-Unis dans ce domaine. Celle-ci est le résultat d'une véritable 'diplomatie de l'intelligence', fondée sur les échanges scientifiques. Elle a été formulée dans les années 1980 sous l'impulsion de fondations privées et de leurs relais politiques à la Maison-Blanche et au Congrès. Sa mise en ouvre s'est appuyée sur la constitution de réseaux scientifiques liant chercheurs africains et américains, et sur le développement d'une élite professionnelle africaine de part et d'autre de l'Atlantique. Avec pour conséquence de rendre encore moins attractive pour les Africains l'université française.
A partir d'une enquête de terrain réalisée auprès de Français domiciliés en Belgique, Côte d'Ivoire, Turquie et Etats-Unis, l'étude tente de démontrer que les trajectoires migratoires observées soulignent des logiques territoriales. De chacun des pays qui ponctuent leur carrière, les Français à l'étranger rapportent des connaissances professionnelles, sociologiques, linguistiques et culturelles qui constituent autant d'atouts pour de futurs employeurs.
Le capitalisme nomade de la mondialisation par le bas repose en tout premier lieu sur l'activité incessante des "fourmis", souvent des immigrés qui mettent en place dans l'échange marchand des façons de vivre et d'entrer en relation. L'auteur dévoile leur capacité à être "d'ici, de là-bas, d'ici et de là-bas à la fois" et à se construire en sujets de leur existence sans tout attendre des discours sur l'intégration.
Analysant la nature des mobilités frontalières (migration de travail, commerce et tourisme) illustrées à partir d'enquêtes empiriques, l'article met en évidence des modèles différents de mobilité selon les systèmes socio-économiques montrant que le commerce transfrontalier peut être considéré comme une sous-catégorie de la migration de travail sur le court terme. L'article analyse aussi le tourisme transfrontalier.
Le tourisme, un des aspects de la mobilité croissante dans nos sociétés, est au coeur de trajectoires variées, déplacements courts, séjours répétés ou durables, migration de travail saisonnière ou permanente, voire étape dans un itinéraire complexe. C'est dans les zones touristiques anciennes (Méditerranée et Caraïbe) que les interrelations entre flux touristiques et flux migratoires sont les plus intenses et aussi les plus complexes.